Restauration d’une dépendance de l’abbaye de Sénanque – 84

Lorsque l’actuel propriétaire a acquis cette maison, perdue dans la forêt au pied du mont Ventoux, cette dernière était une ruine abandonnée.
L’intérieur était divisé en espaces incohérents, les sols carrelés, les murs cimentés, les toitures fuyardes.
Toute une aile était constituée d’un poulailler et d’une grange dont le sol en terre battue n’était pas destiné à l’habitation.
Ancienne dépendance de l’abbaye de Sénanque, elle disposait d’un puits aujourd’hui à sec, mais ni d’eau ni d’électricité. Une source, en contrebas de la maison, apportait néanmoins de l’eau en dehors de l’été
Le projet a consisté à retrouver les volumes initiaux, les voutes, les beaux murs en pierre, les charpentes récupérables. Le reste de la toiture, charpente + couverture a été refait à l’identique, selon les méthodes traditionnelles du Vaucluse.
Les distributions et le plan intérieur ont été repensés en totalité, évoquant un monastère et ses cellules pour les chambres de l’étage.
La chaux pour les murs, le châtaignier pour les menuiseries clouées à double cours de planches, la pierre locale sur le plancher chauffant et le respect de l’esprit d’origine ont été les éléments conducteurs du projet.
Afin de palier à l’absence d’eau, deux grandes citernes de 30m3 ont été enterrées dans la pente du terrain. Une pompe de relevage permet aujourd’hui d’acheminer l’eau de la source jusqu’aux citernes, les remplissant hors été, et assurant un approvisionnement acceptable en saison sèche.