ÉGLISE SAINT JÉRÔME – Restauration et grands vaisseaux Toulouse (31)

Protection : Classé Monument Historique

Travaux d’urgence réalisés : Restauration de la verrière, rénovation de la rue intérieure et mise en peinture ponctuelle des loges

L’église Saint-Jérôme ; ancienne chapelle des Pénitents Bleus a subi différentes modifications dans le temps dont la plus radicale fut la démolition du chœur d’origine de Pierre Levesville et son agrandissement vers la grande tribune des pénitents. Par ses volumes extraordinaires, autant intérieurs qu’extérieurs, elle demeure une merveille architecturale et un formidable exemple des prémices du baroque romain dans notre région. Grâce à l’adresse de Jacques-Pascal Virebent, elle offre une harmonie intérieure qui ne laisse pas deviner les différences campagnes de travaux.

L’étude des décors nous montre pourtant que la qualité des œuvres n’est pas réellement homogène dans la nef. Nous avons ainsi pu distinguer 3 grandes campagnes de travaux :

– La construction du XVIIème par l’architecte Pierre Levesville

– La modification du décor au XVIIIème par le sculpteur Marc Arcis

– L’ouverture du chœur et l’agrandissement de la nef à l’est au XIXème

L’église ne présente pas aujourd’hui d’importants désordres structurels. Elle souffre d’un manque d’entretien et du dommage causé par le temps. L’idée générale est donc de restituer à l’ensemble le caractère particulier qui en a fait un chef d’œuvre à son époque. Les revêtements muraux, l’éclairage peu travaillé, les couches successives de peinture le banalisent aujourd’hui. Nous nous attacherons donc à mettre en valeur les différents accès, le passage, ainsi que l’accès depuis la rue de la Pomme. Le passage d’entrée est en effet une des caractéristiques, forte et surprenante de cet édifice. Il est particulièrement inesthétique, car mal entretenu, désuet et mal éclairé. Les sas d’accès sont indignes de l’entrée d’un tel édifice. Aucune médiation ne vient éclairer le visiteur sur l’édifice qu’il traverse.

La verrière sera réalisée de façon à mettre en valeur la porte d’origine (qui est masquée visuellement et sous un enduit grossier aujourd’hui). Une variante propose de la supprimer complètement afin de retrouver l’aspect « rue » d’origine et de révéler la façade de l’édifice aujourd’hui masquée par la structure de la verrière. Les murs seront restaurés et un chaperon assurera leur couvrement. Le visiteur appréhendera ainsi l’édifice comme on le faisait avant le couvrement de la rue. De la médiation sur l’histoire de l’église et des œuvres présentées l’accompagnera dans cette arrivée.

L’ensemble des vitrines sera soit supprimé (rue), soit remanié (passage) afin de retrouver une symétrie et une cohérence tout en apportant une sécurité nouvelle vis-à-vis des risques d’incendie. Les portes seront également refaites dans le même but : esthétique et sécurité.